lundi 4 janvier 2016

Sans Cause



" L’ultime percipient est toujours intemporel : comment pourrait-il autrement observer ce qui est changement. Si vous êtes dans un train en marche, vous ne pouvez pas constater qu’il est en marche, vous le pouvez seulement si vous vous placez à l’extérieur. Nous sommes l’intemporalité, seul ce que notre corps, nos sens, notre psychisme nous communiquent est temporel. "

" La première pensée est celle du « je ». Elle est sans objet, et si nous dirigeons notre attention sur elle, elle se résorbe immédiatement dans une lucidité silencieuse, ce qui signifie être, sans qualification, absolument non-duelle. Ce je est ce que nous sommes. Il est suprême sujet et absolument non saisissable, il n’est ni une image, ni un objet. La différence entre le sujet suprême conscience et l’objet est seulement apparente, elle est due à la dualité : percipient-perçu. Ce que nous croyons être, l’extension dans un espace-temps, le monde, les objets ne sont rien d’autre que des expressions, des prolongements de ce « je » ultime. "


Jean Klein (Revue Être. No 2. 1ère année. 1973)

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